La
plus grande fleur au monde, la rafflésie, porte le nom de Sir
Stamford Raffles, l’aventurier anglais qui a établi
Singapore. Lors d’une expédition au Sumatra (Indonésie) en 1821-22
Raffles et Dr Joseph Arnold, un jeune assistant chirurgien avec une
passion pour la botanique découvrirent la fleur pour l’occident.
L’ordre de cette plante porte le nom de Raffles, rafflésiacées,
et la plus grande est nommée Rafflesia
arnoldii selon ses deux découvreurs.
Dans le monde il y a 19 espèces, dont la plus récente a
été découverte au Sabah en
1988. La famille est répandue sur la Malaisie péninsulaire
et dans le sud de la Thaïlande, sur Bornéo et Sumatra et dans
quelques endroits au Philippines.
Très malheureusement la fleur la plus grande et plus lourde du monde
et aussi la fleur la plus rare de nos temps. Cet une plante
totalement parasite, sans chlorophylle et sans racines, fixée par
des suçoirs sur les racines de leur hôte. Le bouton de la rafflésie
prends entre 9 – 21 mois pour développer, et la fleur ne demeure que
quelque cinq jours à une semaine. La collection de cette fleur par
les indigènes dans certaines régions pour potions mystiques et
médicales, et le pas rapide de la destruction de son habitat naturel
n’aident pas nécessairement à la conservation de cette plante unique
et jusqu'à présent peu étudiée.
Description et caractéristiques
La rafflésie n’a pas de feuilles, ni branches ou racines. La vie de
cette plante, toujours peu recherchée, se déplie invisiblement parmi
les racines des lianes du genre tetrastigma. C’est une vigne de la
famille des vitidacées qui comprend quelque 700 espèces réparties en
15 genres, dont la plus connue est la vigne qui donne le raisin
(Vitis vinifera). Ce sont des lianes communes dans la jungle
tropicale de l’Asie du Sud-est, mais les rafflésies semblent
préférer trois variétés seulement, qui développent dans des habitats
particuliers. Comme les mycètes (fungi), la vie des
rafflésies commence sous forme d'un appareil végétatif appelé
thalle, sans tissu fonctionnel ni organes différenciés, constitué de
cellules végétatives allongées et cloisonnées nommées hyphes. Ces
hyphes s'associent le plus souvent en mycélium, sorte de feutrage
difficile à voir à l'œil nu et le plus souvent impossible à
identifier en l'état. Il semble que le mycélium pénètre la liane et
la provoque de produire une fleur avec un ensemble d’étamines, des
pistils, et des fruits avec graines, Mais est-ce ces graines aident
à la prolifération de la rafflésie ? Ceci n’est pas encore connu.
Il est toutefois difficile de trouver des rafflésies dans la jungle
car normalement on ne les voit seulement lorsqu’elles
s’épanouissent, un phénomène rare et avec de longues intervalles. La
première partie visible de la rafflésie et une protubérance sur
l’écorce de la liane, qui ce développe en bouton de taille et
apparence d’un choux rougeâtre. Généralement les boutons se trouvent
à raz le sol mais occasionnellement une rafflésie se développe
quelques centimètres au dessus du sol. En ce moment elle est bien
visiblement sur la liane, et c’est peut-être la raison pour laquelle
les indigènes au Sabah nous disent que la rafflésie c’est la fleur
de la liane…
La plupart des boutons ne mûrissent jamais. Mais lorsqu’un bouton
atteint le moment où il épanouit en fleur, au bout de neuf mois ou
plus, il déploie cinq énormes et épaisses pétales qui peuvent
atteindre, dans les cas extrêmes, un mètre de diamètre et l’ensemble
de la fleur peut peser sept kilo. Ceux qui ont déjà découvert une
rafflésie savent que c’est un moment bouleversant ! La fleur et d’un
rouge vif, ou foncé, velouteux, et généralement tacheté de blanc
ressemblant à un morceau de viande. La fleur produit plusieurs
litres de nectar d’une odeur douceâtre et charogneux avec lequel
elle attire des mouches pour la pollinisation. Dans le centre de la
fleur, qui se présente comme coupe énorme, se trouve un disque
épineux sur lequel se trouvent les étamines dans le cas des fleurs
males, ou alors les pistils des fleurs femelles. Au bout de trois à
quatre jours la fleur commence à faner, et finalement elle
désintègre en une masse glutineuse dans laquelle se trouve un fuit
de quelques 15 centimètres de diamètre. Le fuit contient quelque
milliers de petites graines dures qui sont mangées par des
écureuils et autres rongeurs.
L’on croit que ces animaux sont responsables pour la distribution de
la rafflésie, et pourtant le processus de la propagation reste un
mystère car pollinisation semble être une occurrence plutôt rare.
Les mouches responsables pour la pollinisation doivent visiter deux
fleurs de sexe opposé pour qu’il y ai reproduction, mais les chances
qu’une mouche puisse visiter deux fleurs mûres, une femelle et une
male, sont très petites d’autant plus que les rafflésie semblent
vivre en communautés homosexuels. Dans une
région avec des fleurs femelles il est rare de trouver une fleur
male et vis versa.
Un autre mystère est la taille énorme de la fleur, qui ne semble
servir aucun but pratique. Peut-être, étant parasite et en volant
ses ressources, la fleur peut gaspiller l’extravagance. Une chose et
certaine – la découverte d’une rafflésie en fleur est une expérience
mouvante!
Habitat
Les rafflésies sont généralement trouvées entre 500 – 700 mètres
d’altitude, dans les forets humides de Bornéo, Sumatra et Java, de
la Malaisie péninsulaire et dans les Philippines. Le climat dans ces
forêts est chaud et humide, entre 24-27º C avec 100% d’humidité la
nuit. Au Sabah la plus haute concentration de rafflésies se trouve
près de
Tambunan, et une réserve a été crée
pour la protection de cet plante unique: la
Rafflesia Conservation Area. A
cause de la grande concentration les chances d’y voir une rafflésie
en fleur sont favorables. Dans les alentours de Poring Hot Springs
et Kg Kokob il y a également beaucoup de sites avec rafflésies,
généralement de la variété preicii. Des panneaux le long de
la route avertissent les voyageurs lorsqu’une rafflésie vient de
s’épanouir. Contre quelques Ringgit les propriétaires vont vous
amener voir la fleur.
Puisque c’est une fleur très rare certains indigènes y croient
trouver des propretés mystiques ou encore médicales. Les noms pour
la rafflésie varient et elle est appelée ‘la boîte à bétel du
diable’ et la fleur ‘charogne’. Au Sabah, les Dusun l’appellent ‘kukuanga’,
un mot qui désigne également les népenthes,
probablement à cause de l’eau qui s’accumule au centre de la fleur
et parce qu’elle attire des mouches. La liane sur laquelle la fleur
apparaît s’appelle ‘rumungondok’, or ‘rurumondok’.
Certaines rafflésies prennent neuf mois avant de s’épanouir et à
cause de cela certains indigènes sur la Malaisie péninsulaire et
dans le sud de la Thaïlande ramassent le bouton pour en faire une
décoction pour les femmes en fin de grossesse. Et par sa taille
certains disent que la rafflésie est un aphrodisiaque. Mais au Sabah
les Dusun n’ont aucun usage pour la fleur et ne la récoltent pas.
Conservation
Toutes les espèces de rafflésie sont en danger, dont trois présumée
éteint. Des efforts de culturation, depuis une centaine d’années,
n’ont pas encore délivrés des résultats*. En
Malaisie la rafflésie est seulement protégée par la loi au Sarawak,
où elle a le statut d’une plante ‘totalement protégée’. Au Sabah, et
sur la péninsule, la rafflésie est seulement protégée dans les parcs
nationaux, et dans les réserves naturelles. En 2002,
83 rafflésies ont été censées au Sabah, dont 44 hors les réserves et
parcs.
Parmi les 19 espèces connues dans le monde, huit peuvent être
trouvées en Malaisie, la plupart au Bornéo. Trois espèces sont
endémiques au Bornéo et une, R. tengku-adlinii semble être
endémique au Sabah. Cette variété n’a été découverte qu’en 1988,
dans que deux sites au
Maliau Basin et dans la réserve ‘Rafflesia
Conservation Area’. Sa rareté et courte durée de
floraison, et parce qu’elle se trouve très souvent dans des régions
presque inaccessibles, les biologistes savent toujours trop peu sur
la rafflésie et ceci ne facilite pas le travail de conservation.
Hors des parcs nationaux les Malaisien sont
encouragés de conserver les sites des rafflésies et ils ont le droit
de demander une entrée pour faire visiter des touristes. Le revenue
ainsi généré peut aider la conservation et créer en même temps plus
d’appréciation pour l’héritage naturel du pays parmi les indigènes.
Malheureusement sur la péninsule les boutons des rafflésies sont
toujours ramassés pour en faire une décoction pour les femmes en fin
de grossesse, ou qui recouvrent après l’accouchement. Ceci a déjà
dramatiquement réduit le nombre de fleurs sur la péninsule et ne
fait qu’accentuer le problème de la conversion de l’habitat naturel
de la rafflésie en plantations de palmier à huile. Malgré sa taille,
la rafflésie est une fleur délicate qui a besoin d’un habitat
naturel intacte et elle est susceptible à la déforestation et autre
"développement."
*Successful
Cultivation of Rafflesias at the Tenom Agricultural Centre?
The last week-end in November 2004 presented a rare opportunity
to visitors of the world renown Tenom Agricultural Park in Tenom
to view a blooming Rafflesia flower.
While Rafflesias are not uncommon
in Sabah, it is the first time that one came to bloom at the
agricultural park. What is more outstanding is that this flower
not only represents the second largest species of Rafflesia, but
it is the fruit of an extraordinarily rare successful attempt by
inoculation of the host vine where the Rafflesias grow.
Because the Rafflesia is one of the rarest plants on earth, and
because it takes anything from 9 to 21 months until a bud
flowers - only to last for less than a week - attempts at
artificially growing them in order to study them have been made
since 1929. The experiments all ended in failure.
The attempt at the Tenom Agricultural Park was initiated under
the former park manager Anthony Lamb and former research
assistant Herbert Lim, with the seeds coming from Dr Willem
Meijer, a scientist who spend nearly three decades studying
Rafflesias throughout South East Asia.
State Agriculture Department Botanist Jain Linton said that the
discovery yesterday came as a shock after having waited for
nearly ten years: "the last report on the successful propagation
via seed inoculation was recorded in the Poring Orchid Centre,
and at Kg Kokob (tel: 019 5384163), both in Ranau, in February 2000 by Sabah Parks.
It took them about five years from inoculation to bloom.
"The emergence of the Rafflesia
flower, which is of the keithii species and is the second
largest, will probably raise more questions than answers on the
cultivation," he added.
More buds were spotted in the experiment area and it is hoped
that from time to time there will now be Rafflesia flowers in
Tenom. |
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a Rafflesia in full bloom

close up of interior
 in the
opening phase
 after one
week...
 on the
way to Poring Hot Springs
 a
relatively small Rafflesia...
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