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Histoire
culturelle
Sabah est connu pour ses
habitants gentils et accueillants. Il y a un total de 32 ethnies, chacune avec
sa langue propre. En plus de la multitude des langues il y a quelques 80
dialectes, réunis dans notre diagramme de langues / tribus au Sabah
(language/ethnic entity chart).
Le peuple le plus important au Sabah est celui des Kadazandusun,
d’origine dusun. Les Bajau forment le deuxième groupe le plus
important, suivi par les Paitan. Les Chinois forment
le groupe non-indigène les plus important au Sabah. Depuis la formation de la
Malaysia en 1963 tous les Sabahans sont des Malaisiens et malgré leurs religions
et ethnies différentes ils vivent ensemble en harmonie, un des caractéristiques
de la Malaysia.
La plupart des Dusun et des Paitan sont des chrétiens, avec seulement une
minorité qui adhère encore à leur religion animiste de jadis. Les Bajau sont des
musulmans, et les Chinois des bouddhistes et des chrétiens.
La majorité des Chinois habite les villes ou ils ont leurs commerces quoiqu’il y
ait quelques cultivateurs chinois dans l’intérieur du pays. Les Bajau vivent le
long du littoral et les Paitan dans le hinterland. Les Kadazandusun se sont
installés un peu partout dans le Sabah.
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Les Kadazandusun
Le terme Kadazandusun est d’origine récente et désigne toutes les
peuplades d’origine dusun. Les Kadazan de Donggongon et de Papar y
sont proéminent, étant les premiers a avoir reçu une éducation par des
missionnaires chrétiens. Déjà aux alentours de 1850 les Kadazan étaient
scolarisés, et avec les études venaient une conscience politique. Un grand
nombre de tribus dusun (comme les
Rungus de Kudat et les Dusun de
Tambunan de l’intérieur) n’était connu que lorsque la British North Bornéo
Chartered Company était déjà bien établie. Beaucoup de régions ne devenaient
accessible qu’après la seconde guerre mondiale, et pendant l’ère de
l’exploitation de la forêt la plus intensive la plupart des villages se voyaient
relié avec une route. Il est pourtant intéressant de savoir que même pas trop
loin de Donggongon, dans la
Crocker Range dans le district de
Penampang il y a encore des villages quasiment inaccessibles, et il faut marcher
un à deux jours pour les visiter. Des missionnaires chrétiens étaient dans ces
villages dans les années 1950 et ils y ont installé des écoles. Le gouvernement
malaisien entretient ces écoles primaires jusqu’aujourd’hui !
Dans le passé les Dusun vivaient une vie peu troublée. Leurs sociétés sont
définies par les étroits liens familiaux, la famille étant l’unité la plus
importante, suivi par le village. La chasse aux têtes existait mais dans la
majorité des cas c’était pour la défense de la famille, les rizières et le
territoire du village plutôt que pour des raisons de braverie. Evidemment il y
avait des exceptions… !
Les Dusun sont depuis toujours très accueillants et un voyageur de passage peut
avoir l’impression qu’ils n’aiment rien de plus qu’une fête qui dure la moitié
de la semaine, pendant laquelle le
vin de riz et autres breuvages
alcooliques coulent à flot. En effet, des étrangers sont toujours une formidable
excuse pour faire une fête, mais une fois les visiteurs sont partis la vie dans
la jungle, pas toujours facile et encore marquée par le cycle de riz et la
chasse, continue. Autour des villages des Dusun il y a souvent des plantations
de hévéa, bananes, tabac et noix de coco, ci qui permets aux indigènes de gagner
de l’argent car même au fin fond de la jungle une société de consommateurs c’est
développée…
Le marché hebdomadaire –
le tamu – est toujours un évènement très
important dans la vie non seulement des Dusun, mais de tout le monde au Sabah.
Le tamu c’est beaucoup plus qu’un simple marché aux légumes et autre
victuailles. C’est un endroit pour échanger des nouvelles et de bavarder, pour
rencontrer des amis et pour en faire des nouveaux. Si vous voulez savoir dans
quel village il y a un mariage en fin de semaine, il faut aller au tamu !
La fête des moissons est la cérémonie la plus importante des Kadazandusun,
connue ici sous le nom de Pesta Ka’amatan. Elle est célébrée
pendant le mois de mai, et culmine dans deux jours fériés le 30 et 31 mai de
chaque année sur un niveau d’Etat. Les origines de la fête Ka’amatan remontent
dans le temps lorsque les Dusun étaient encore semi-nomade et elle reflète leur
étroite affinité avec la nature. Chose curieuse : l’origine des Dusun n’est pas
encore connue, on ne sait seulement qu’ils n’étaient certainement pas les
premiers à s’installer au Bornéo.
Si vous voulez gagner un maximum d’expérience culturelle au Sabah le mois de mai
est une bonne saison de nous visiter, quoique Noël et la nouvelle année chinoise
sont aussi des moments importants !
Dans notre section «
essais » vous trouverez plusieurs
articles sur l’origine mythique des Kadazandusun, ainsi que des textes sur la
Pesta Ka’amatan, et dans notre
gallérie vous trouverez des photos des
peuples du Sabah. |
    
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Les Murut et Paitan
Dans le sud du Sabah, le long de la frontière avec Kalimantan et dans un
territoire arpenté et accentué par collines et vallées profondes, dans une
jungle quasiment impénétrable vivent les Murut, une peuplade de souche paitan.
Les Murut sont très diversifiés, avec plusieurs sous ethnies et langues
particulières que des futurs études prouveront peut-être un jour qu’ils font
parti des premiers à s’installer au Bornéo.
Murut signifie « peuple des collines » et en effet ils habitent le
terrain montagnard dans le sud de Keningau ; par contre ils n’ont jamais cultivé
les plaines au nord du Keningau. Très souvent les villages Murut – autrefois
exclusivement des maisons longues – se trouvent en haut d’une colline, jamais
très loin d’une rivière, jadis les routes principales dans la forêt. Autrefois
les Dusun vivaient aussi dans des maisons longues, mais aujourd’hui et au Sabah
ce ne sont que quelques Murut et les Rungus qui continuent de vivre dans cette
demeure si typiquement Bornéo.
Dans les années 1970-1980 le territoire traditionnel des Murut a été sauvagement
ravagé par les entreprises de l’exploitation du bois précieux. La dévastation,
ainsi que l’influence des missionnaires chrétiens a changé la vie de ces gens à
jamais. De nouvelles idées et un monde moderne ont surtout attiré les jeunes
avec le résultat que les maisons longues des Murut sont souvent dépourvues de
vie. Mais le monde moderne n’a fait des jadis fiers Murut que des laboureurs
dans les camps des bûcherons, ou des travailleurs sans formation et mal payés
dans les villes. Ils ne sont pourtant pas tout à fait marginalisés dans le
service de l’armée et de la police. Les intrépides Murut - autrefois ils étaient
chasseurs de têtes redoutés et les derniers à avoir renoncés à ce sport
particulier – étaient déjà sous les Anglais appréciés dans la gendarmerie.
Avec une nouvelle notion d’identité culturelle, qui se voit un peu partout au
Sabah, les Murut ont redécouvert qu’ils ont un étonnamment riche héritage
culturel. Le tourisme a aidé car ils ont pu réaliser que leur culture, et sa
conservation ont également des valeurs économiques. Désormais il y a des efforts
pour sauvegarder l’ancienne culture des Murut. La Pest Kalimaran –
la fête des moissons des Murut – est maintenant dans le calendrier des
évènements du Sabah. Kalimaran se fête également pendant le moi de mai au centre
culturel des Murut à
Tenom.
Les célébrations sont accompagnées de sports traditionnels, musique et danses,
et les Murut portent leurs costumes traditionnels : les femmes des ensembles
richement brodés avec de minuscules perles multicolores en verre, et les homme
sont coiffés des plumes de l’argusier et du calao.
Les Murut Tahol, un des groupes les plus importants, sont
particulièrement connus pour leurs mariages pendant lesquels la dote, qui
consiste d’anciennes jarres chinoises, gongs de bronze et buffles, est étalée
sur une plateforme spécialement érigée pour le mariage, qui lui-même dure
normalement une semaine ! Evidemment de nos jours une fête d’une semaine est
contreproductive mais pour les Murut ces occasions représentent plus que le
mariage. C’est également une réunion de famille et amis, et elles aident à
perpétuer l’ancienne culture des Murut. Si vous êtes invités à un mariage Murut,
s’il s’agit en plus d’une
Tina’uh, ne refusez pas !
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Les Bajau
Autrefois les Bajau étaient
connus comme les « gitans de la mer » car ils vivaient leur vie entière
sur des bateaux, les lipa-lipa. Les Bajau étaient les vrais
nomades de la région, des navigateurs extrêmement habiles bien qu’ils ne
connaissaient pas le compas. Leurs bateaux étaient richement décorés, et ils ne
mettaient pied à terre seulement pour chercher du bois et de l’eau, et pour
enterrer leurs morts. Sur les deux ou trois cent dernières années un nombre de
Bajau se sont installés le long du littoral du Sabah, particulièrement sur la
côte Ouest où ils ont changé de vie et sont devenus des agrariens. Cependant un
grand nombre de Bajau pêchent toujours, et ils ont des ostréicultures dans les
alentours de Kota Kinabalu. Leurs maisons sont souvent construites sur pilotis
et on trouve un bel exemple d’un village Bajau dans l’estuaire du
Mengkabong pas loin de Kota Kinabalu. Tandis que les familles Bajau à
l’époque tendaient être peu nombreuses les Bajau « de terre » maintenant ont des
familles larges et leurs maisons sont vastes.
Etant des navigateurs les Bajau étaient en contact avec les Chinois depuis très
longtemps, et plus tard avec les marchands européens. Ainsi ils ont développé
une culture flamboyante. Leurs costumes multicolores aux accessoires élaborés se
sont inspirés auprès des ancien Chinois et une femme Bajau en tenue complète ne
peu bouger que très lentement, avec beaucoup de grâce et dignité. Les Bajau sont
tombés sous l’influence des missionnaires musulmans il y a plus que quatre cent
ans maintenant, et ils ont depuis longtemps adopté l’Islam qui a influencé leurs
danses et musique. Les Bajau de Kota Belud élèvent des poneys et
chevaux et ils sont des écuyers adroits, la seule ethnie au Sabah qui ait des
chevaux. Le Tamu Besar annuel de Kota Belud célèbre la culture
passionnée des Bajau et si vous êtes au Sabah pendant ce moment là il ne faut
certainement pas manquer d’y aller ! Sur la côte Est la culture des Bajau « de
la mer » est célébrée avec la Regratta des Lipa-lipa, également un
évènement fort animé à ne pas manquer !
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jeune homme bajau en costume
traditionnel
pesta Lepa-Lepa, Semporna |
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